Pia Colombo chante Ferré

Cabris

 

 

Ferré muet… dirige Pia Colombo chante Ferré 75  – la Mémoire et la mer

 

L’année 1975 est délicate pour Léo Ferré. Ayant rompu l’année précédente avec les disques Barclay, il ne peut contractuellement plus chanter jusqu’au 1er novembre 1976. Léo Ferré donne ses dernières oeuvres à Pia Colombo tout en s’épanouissant dans son nouveau rôle de chef d’orchestre. Devenu dans le même temps son propre producteur, il sort simultanément Ferré muet… dirige et Pia Colombo chante Ferré 75. Ces deux albums sont réédités pour la première fois en CD. Le premier propose le Concerto pour la main gauche de Ravel ainsi que quatre instrumentaux, Love, Requiem, la Mort des loups, Muss es sein es muss sein, que l’on retrouve avec la Jalousie dans le deuxième volet chanté. Révélée notamment en première partie de Brassens, Pia Colombo s’est aussi fait remarquer au théâtre dans les créations de Georges Wilson. Elle expose chez Ferré ses deux talents d’interprète conjuguant la mélancolie (la Jalousie) et la colère. Elle est le parfait pendant féminin d’un artiste blessé, amer, solitaire. Dans des mariages élégants de timbres, la forme traditionnelle du couplet-refrain est progressivement abandonnée au profit des récitatifs galvanisés qui marquent l’après-1968 de Léo Ferré. Lyrique, ça tutoie Beethoven (Muss es sein…), ça enrage contre la peine de mort (la Mort des loups) et pourtant ça prend le temps de ne pas vieillir.

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