Romain GARY ou le parcours flamboyant

26 oct. 1978 4147 vues 56min 38s

Jacques CHANCEL s’entretient avec Romain GARY, écrivain Romain GARY : le regard qu’il porte sur les dix années écoulées depuis 1968. Ses romans correspondent au meilleur de lui-même qu’il donne aux lecteurs. Ses origines ; ses lieux de séjour (Etats-Unis, France, Espagne). La peine qu’il ressent face à la misère de La vie parisienne. Sa participation à la 2ème guerre mondiale, la mort de ses camarades. Son enfance en Russie et en Pologne. Son poste de diplomate aux Etats-Unis. Son fils. Ce qu’il pense du Prix Goncourt, de Patrick MODIANO, de Georges PEREC ; ses ennemis. Son opinion sur le talent. Son appétit de vie. Ses rapports avec la télévision. Un défaut des lecteurs : identifier l’auteur et ses personnages. Son livre « Education Européenne ». Son opinion à propos des idéologies, de l’élection de Jean Paul II, de l’avenir, des armes nucléaires, de la paix au Proche-Orient, de la mort. Ses opinions politiques. Ce qu’il disait dans sa « Radioscopie » du 25.10.1968 sur son divorce d’avec Jean SEBERG, sur la famille KENNEDY, sur ses livres, sur les films inspirés par ses livres, sur le colonialisme, sur le racisme et ce qu’il en pense aujourd’hui. Diffusé le 26 octobre 1978 sur France Inter

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Romain GARY, ou le parcours flamboyant d’un homme de style, résistant et écrivain. On le voit ici interviewé par Pierre DUMAYET sur son roman, prix Goncourt « Les racines du ciel ».

Romain Gary par Philippe Noiret :

 » Pour son second film avec moi, Faux et usages de faux, Laurent Heynemann me proposait un rôle difficile, inspiré de Romain Gary, mystificateur qui avait obtenu le prix Goncourt une seconde fois sous le pseudonyme d’Emile Ajar.
Gary n’était pas nommé mais il était évident que c’était de lui qu’il était question.
Etait-ce une si bonne idée que cela ? J’ai eu quelques regrets, par la suite. En effet, j’avais eu l’occasion de rencontrer Gary.J’appréciais beaucoup l’homme et l’écrivain.
A mes yeux, une photo de lui, à l’enterrement du général de Gaulle, le résume.
Comme on sait , il était compagnon de la Libération. Avant de sauter dans le train de Colombey, il avait enfilé son vieux blouson d’aviateur de la France libre. Fouillis de palmes et d’étoiles, de glaives et de croix de Lorraine, toutes ses décorations y étaient encore accrochées. Mais le blouson était devenu trop petit. Entre le bas du blouson et le pantalon, on apercevait la chemise qui sortait. Gary avait grossi. Ce contraste-là m’avait boulversé, car on sentait qu’il était à la fois fier de tout çà, et qu’en même temps il se foutait de l’impression qu’il pouvait donner.
Anarchiste aristocrate, juif errant magnifique, Romain Gary avait un style qui n’était qu’à lui, mélange de bon chic bon genre et de rastaquouère assumé. Il portait des costumes à rayures tennis, mais avec des raies plus marquées que la normale.
Il affichait un mauvais goût trop évident pour n’être pas autre chose qu’un étendard. Il mélangeait des pantalons de treillis avec des vestes à col de fourrure, lettones ou finlandaises, de grandes capes et des chapeaux de toutes sortes. Il avait énormément de charme. On avait la sensation, à tort ou à raison, d’être en face d’un être un peu au dessus des lois, pour qui le jugement des autres n’entrait pas en ligne de compte. C’était un homme libre « 

Extrait de  » Mémoire cavalière « 

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