Gloire à qui freine à mort
Bestiaire
de Paul Léautaud
préface de Marie Dormoy
A propos de l’auteur
Paul Léautaud (1872-1956) vécu à Fontenay dans un petit pavillon avec un grand jardin livré à ses pensionnaires de la gent animale : plus d’une vingtaine de chiens et autant de chats, des singes, une oie. Il continua cependant à travailler à Paris où il fut secrétaire de rédaction au Mercure de France, partait le matin et rentrait le soir nourrir ses animaux avant de ressortir pour assister aux pièces de théâtre dont il était critique.
La revue de presse de Pierre-Robert Leclercq, Le Monde du 14 janvier 2005
… Qu’il s’agisse des femmes, des écrivains, des animaux, du théâtre, du journalisme, il y a deux façons d’entrer dans l’univers de Léautaud, en s’arrêtant à sa misanthropie trop permanente pour ne pas être souvent une posture, ou en considérant son talent d’écrivain quand il décrit un aveugle marchand de lacets et son chien, quand la mort d’un chat ne l’entraîne pas à des divagations quelque peu niaises mais à une réflexion brossée en trois fortes phrases, non sur la disparition des Pipe, Bouchon, Gros Père, Picasso et autres animaux de sa ménagerie – le choix des noms est à lui seul un poème -, mais sur le destin de tout ce qui vit, humains compris.
Comment une vie peut être liée à des animaux qui en conditionnent ce qu’elle a de meilleur et de pire, c’est aussi cette étrange intimité que révèlent ces pages heureusement sauvées.
