L’Orient vertical
L’Orient vertical
Icare a cru pouvoir s’élever vers la lumière
L’homme cherche son chemin dans le dédale
Ecartelé entre les quatre points cardinaux
J’imagine la force vive du soleil levant
Pour m’inventer chaque jour autrement
Etre plus haut et plus vrai que soi-même
L’œuvre est là au cœur de la pierre brute
Ce n’est pas en rond qu’il faut marcher
Mon poing renferme une étoile qui flamboie
Et répond aux escarbilles de diamant du ciel
Un rien de lumière dans la nuit de l’éternité
Je suis comme un pion sur le damier du monde
Marchant sur un fil tendu entre noir et blanc
Où sont le Nord et l’Orient de mon cœur
J’ai traversé le vent des tempêtes et le feu
Posé mon cœur lourd sur l’autel des serments
Arpenté des chemins de malheur et de ferveur
Plongé dans le tourbillon des eaux mêlées
La bouche avide du temps veut m’avaler
Mais avant qu’on mette mon corps en terre
Il faut tenter pourtant de poursuivre et se relever
Dans la vallée des hommes descendre en silence
Pour dire que l’amour est l’Orient de l’homme.
Jacques Viallebessset
Jacques Viallebesset serait le nom de plume d’un écrivain et poète français .
Il résiderait en Auvergne. Franc-Maçon, il s’est fait connaître comme co-auteur d’un roman La Conjuration des vengeurs (Dervy, 2006), où il utilise tous les ressorts de l’imaginaire maçonnique. Adapté en bande dessinée sous le titre éponyme en 2010 chez Glénat.
Egalement poète , il a publié deux recueils, remarqués par la critique, L’Ecorce des cœurs en 2011 et Le Pollen des jours en 2014 aux éditions Le nouvel Athanor. Son prochain recueil, Sous l’étoile de Giono, paraitra en 2014 aux éditions Alain Gorius/Al Manar. Ses poèmes sont présents dans plusieurs revues et anthologies internationales.
Il travaille dans la même veine que son précédent, Le Testament de l’initié, 2015 , ainsi qu’à son quatrième recueil : Ce qui est épars.
Fasciné par l’oeuvre terrienne et magique de Jean Giono, mais aussi par celle de René-Guy Cadou et par l’École de Rochefort (notamment Jean Follain et Luc Bérimont), Jacques Viallebesset est un veilleur de haut vol, intransigeant, lyrique tout entier engagé dans le labyrinthe incendié de Louis Aragon, de Paul Éluard et de leurs héritiers. Il est issu, pour le meilleur, de ce siècle des Lumières, qui n’en finit jamais de s’éteindre. Il reste obsédé de fraternité, toujours à la croisée d’une conscience postmoderne emblématique. « Je rêve donc je vis / J’espère donc je suis / Je sens donc je dis ?» pourrait être la devise de ce poète au ?« lyrisme initiatique » (dixit Alexis lacroix) qui n’abandonne jamais une « vision cosmique » selon Michel Baglin. Jacques Viallebesset prouve que le romantisme est éternel, l’Art Royal également. Ce poète marche en toute discrétion ?« à la rencontre du soleil levant ?». Son métier d’éditeur fait parler de lui, mais son art poétique s’est toujours bâti dans une discrétion permanente qui explique son entrée dans notre collection« les poètes trop éffacés ».

















