Élisabeth Badinter, les conflits d’une intellectuelle

 Dans son antre décoré d’une oeuvre de Niki de Saint Phalle. Avec ses importants moyens, elle aide de nombreuses associations dont la Bourse de la vocation créée en 1960 par son père. La fondation a lancé, notamment, le paléontologue Yves Coppens, les écrivains Amélie Nothomb, Didier van Cauwelaert, Emmanuel Carrère...

PORTRAIT – Dans son dernier livre, l’essayiste revient sur la figure de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, qui a su conjuguer pouvoir et maternité. Féministe engagée, elle n’en oublie pas pour autant ses combats pour la laïcité et contre l’islamisme.

Dans son dernier livre, Les Conflits d’une mère (Flammarion, 2020), Élisabeth Badiner revient sur la vie de Marie-Thérèse d’Autriche (1717-1780), la femme la plus puissante du XVIIIe siècle, avec une question : comment a-t-elle fait pour élever personnellement ses treize enfants tout en dirigeant l’Empire ? Comment assumer la division entre son rôle de mère, de femme et de souveraine ?

La figure de l’impératrice d’Autriche n’a en rien détaché Élisabeth Badinter de ce qui se passe dans notre monde tourmenté, bien au contraire: Marie-Thérèse mena deux guerres de sept ans tout en élevant ses enfants. François BOUCHON/Le Figaro

«C’est un peu un refuge, l’histoire. Travailler sur des textes historiques, c’est plus reposant que travailler sur des textes que vous savez polémiques ou porter des idées qui sont à rebours des convictions dominantes.»

 

Le regard bleu ardoise, Élisabeth Badinter explique calmement ce qui l’a poussée à écrire son dernier livre, Les Conflits d’une mère, Marie-Thérèse d’Autriche et ses enfants (Flammarion), qui paraît quatre ans après le livre qu’elle avait déjà consacré à l’impératrice. Un ouvrage dont le sujet est apparemment éloigné des passions et débats qui agitent notre époque.

Votre livre fait le récit de la manière dont Marie-Thérèse d’Autriche a élevé ses treize enfants, conjuguant la préoccupation pour leur avenir dans le monde avec un souci tout nouveau pour leur éducation et leur développement personnel. Pourquoi vous êtes-vous à nouveau penchée sur le destin de cette femme, auquel vous aviez déjà consacré votre précédent livre ? 

Élisabeth Badinter : Dans Le Pouvoir au féminin, paru en 2016, je m’étais déjà intéressée à la manière dont Marie-Thérèse avait réussi à conjuguer son rôle d’épouse, de mère et d’impératrice, comment elle avait réussi à articuler les « deux corps du roi » selon la formule de Ernst Kantorowicz [lire notre article] : le corps individuel de la femme et le corps politique de l’impératrice. Selon moi, elle avait ainsi anticipé un élément central du féminisme moderne dont la difficulté a été d’articuler les différents rôles, de femme, de mère, de citoyenne, d’inventer un nouveau pouvoir, le pouvoir au féminin. Mais en m’attachant de près à cette femme, en lisant sa correspondance, les témoignages officiels et intimes sur elle, j’ai découvert qu’elle avait également anticipé la maternité moderne, au sens du souci quotidien pour l’éducation et le devenir des enfants. Je m’intéresse depuis longtemps à l’histoire de la maternité, au surgissement de l’amour pour les enfants au XVIIIe siècle. Marie-Thérèse incarne une étape importante dans cette histoire de la sensibilité maternelle, le moment où, dans les sphères dominantes, le soin au jour le jour des enfants, jusque-là sous-traité à des éducateurs, en est venu à être pris en charge directement par les mères. De sorte qu’elles ont éprouvé des sentiments beaucoup plus forts pour leur progéniture. Alors même qu’elle n’avait pas de modèle familial – sa propre mère avait été absente – et que Rousseau n’avait pas encore invité tous les parents à prendre en charge l’éducation de leurs enfants, comme il le fera dans l’Émile en 1762, Marie-Thérèse a inventé la maternité moderne. 

 

“Il n’y a pas de mère ni de père parfait. C’est aussi rare qu’un Mozart. Qu’est-ce qu’être une bonne mère ou un bon père ? C’est celui qui se demande ce qu’il a raté. Et qui l’assume”

Vous aviez publié un essai sur le monde contemporain, Le Conflit. La femme et la mère (Flammarion, 2010) où vous dénonciez la tendance à réassigner les femmes à leur corps et à leur rôle de mère. Vous intitulez votre dernier livre Les Conflits d’une mère. Pourquoi ce terme récurrent ? 

Parce que les femmes, plus que les hommes, sont traversées par des divisions irréductibles.

Source : Philosophie magazine

 

Élisabeth Badinter: «Cette fondation, c’était l’enfant chéri de mon père» 2019 -extrait

INTERVIEW – À la tête de la Fondation pour la vocation Marcel-Bleustein-Blanchet,  la philosophe entend continuer à aider de jeunes talents dans tous les domaines. Dans son antre décoré d’une oeuvre de Niki de Saint Phalle (Photo présente). Avec ses importants moyens, elle aide de nombreuses associations dont la Bourse de la vocation créée en 1960 par son père. La fondation a lancé, notamment, le paléontologue Yves Coppens, les écrivains Amélie Nothomb, Didier van Cauwelaert, Emmanuel Carrère.

«Je n’ai pas la vocation de la philosophie, mais je me suis rendu compte que la sociologie était très insuffisante pour essayer de comprendre les rapports hommes-femmes», confie Élisabeth Badinter. Helene Bamberger/©Helene BAMBERGER/Opale

On connaît surtout la philosophe, mais Élisabeth Badinter est également vice-présidente de Publicis et présidente de la Fondation Marcel-Bleustein-Blanchet pour la vocation, depuis 1996. Une manière pour elle d’endosser pour une fois publiquement l’héritage familial.

LE FIGARO. – Vous présidez la Fondation Marcel-Bleustein-Blanchet pour la vocation. Quelle est sa spécificité?

Élisabeth BADINTER. - Mon père, Marcel Bleustein-Blanchet, a créé cette Fondation, en 1959, pour aider des jeunes passionnés par un projet original mais ne pouvant pas le financer.

Le 23 mars 2010 à 07h00
« Je suis conne, je me suis trompée : je suis sortie à la porte de Saint-Ouen. » Arrivée pourtant à l’heure dans les locaux de notre journal, Elisabeth Badinter n’est pas la femme à laquelle on s’attend. Grande, le regard bleu transparent accordé à son gros pull en laine, elle se montre chaleureuse et directe. Elle garde son calme toujours sauf quand on la titille sur son ascendance. Fille de publicitaire, elle en est fière et sa voix ferme se fissure un peu à l’évocation de son père, Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis. Emportée dans un tourbillon d’interviews et de débats après la sortie de son livre « le Conflit, la femme et la mère » chez Flammarion, elle se réjouit des quelque 150 000 exemplaires vendus. Encore une fois, Elisabeth Badinter, philosophe féministe, a visé juste.
MATHILDE SEMPE. Vos ouvrages suscitent souvent des réactions passionnées, comment l’expliquez-vous ?
ELISABETH BADINTER. Il faut écrire quand on a quelque chose à dire qu’on n’entend pas ailleurs. La différence, c’est qu’il y a trente ans, avec « l’Amour en plus » (NDLR : elle défend dans l’ouvrage l’idée que l’instinct maternel n’existe pas), les femmes étaient d’accord avec les thèses que je soutenais. Et le débat était davantage avec les hommes, révoltés à l’idée que leur propre mère ne les avait peut-être pas aimés. Aujourd’hui, je m’aperçois qu’il n’y a plus de front uni de femmes.
RODOLPHE ROUSSEAU. Dans votre livre, « le Conflit », vous faites le constat du recul du statut des femmes dans la société actuelle. Selon vous, quelle en est la cause principale ?
Sans nul doute, la crise économique. Depuis les années 1980, la vie au travail est devenue très rude, en particulier pour les femmes. D’un côté, elles ont vécu un vrai désamour à l’égard de l’entreprise qui peut vous jeter comme un Kleenex. Et de l’autre côté, elles se sont retrouvées avec des devoirs maternels qui s’empilent depuis vingt-cinq/trente ans. C’est pour cela que je parle d’un conflit, c’est un écartèlement entre ces deux exigences à concilier. Les femmes les moins favorisées se sont donc demandé à quoi bon aller travailler à des heures insensées pour gagner même pas un smic. Elles ont été les premières intéressées par l’allocation parentale d’éducation, créée par M m e Simone Veil, et maintenant, on sait que pour ces femmes ce fut une catastrophe : au bout de trois ans, elles n’ont pu retrouver de travail.
Et pour les plus diplômées ?
On a vu des femmes à bac + 5, + 7 séduites par de nouvelles valeurs, avec cette idée respectable : pourquoi me défoncer pour un travail ingrat, quand je peux peut-être faire de mon enfant le chef-d’oeuvre de ma vie ? C’est-à-dire la bonne mère qui engendrera un enfant épanoui, intelligent, heureux, bref l’enfant parfait !ANANE ABDELOUAHED. J’ai eu l’impression que vous ridiculisiez l’écologie, en dénonçant le retour à l’allaitement, aux couches lavablesâ?¦ alors que dans la société, ces idées connaissent un certain succès !

Je m’élève contre une écologie radicale. A mes yeux, les couches lavables constituent une régression stupéfiante. J’étais très en colère quand j’ai entendu Mme Kosciusko-Morizet annoncer l’an dernier qu’elle songeait à une taxe sur les couches jetables. Si la ministre de l’Ecologie à l’époque avait été un tant soit peu préoccupée du sort des femmes, elle aurait dit : « Je vais faire en sorte qu’il y ait des couches jetables biodégradables. » Que l’on fasse à ce point passer les arbres avant les femmes… vous me permettrez de trouver cela insupportable !
PIERRE DELOUVRIER. Vous consacrez une grande partie de votre ouvrage à l’allaitement, pourquoi ?
Ce que je redoute, c’est que l’on fasse de l’allaitement maternel une obligation pour toutes les femmes. En France, on est proche maintenant de l’objectif du gouvernement de 70 % des femmes qui allaitent. Aujourd’hui, quand elles viennent accoucher, on fait pression sur elles et je trouve cela scandaleux. Le bien-être de l’enfant est aussi bon avec le biberon. Toutes les dernières études le prouvent. Aujourd’hui, on recommande aux femmes d’allaiter six mois minimum, à la demande, en fusion 24 heures sur 24 avec son bébé. Et quand l’Organisation mondiale de la santé dit qu’il faudrait même aller au-delà des deux ans d’allaitement, cela pèse très lourd. Si vous êtes de ces femmes qui n’ont pas envie d’allaiter, on va vous dire : « Comment pouvez-vous refuser cela à votre enfant ? » Vous imaginez la culpabilité suscitéeâ?¦ On peut être pour ou contre l’allaitement, mais j’espère que restera l’idée qu’on n’est pas obligée de se soumettre.
CHRISTELLE GEAY. En tant que mère, femme, avez-vous rencontré des obstacles sur votre parcours ?
Il se trouve que j’ai des enfants (NDLR : Elisabeth Badinter a eu avec l’avocat Robert Badinter trois enfants, deux garçons et une fille. Elle est aujourd’hui trois fois grand-mère) et je sais que la maternité est ambivalente. On oublie trop souvent que les femmes sont des êtres humains avec des limites. L’immense majorité des mères fait ce qu’elle peut. Nous sommes toutes des mères médiocres, moyennes. La mère parfaite est un mythe. Quelquefois, il y a des Mozart de la maternité, des femmes exceptionnelles qui trouvent la bonne place entre l’enfant et elles. Mais l’immense majorité des mères se trompe, tâtonne.
MATHILDE SEMPE. La question que je me pose en lisant votre livre, c’est : pour être libre professionnellement, vaut-il mieux ne pas être mère ?
Dans les années 1970, on pensait qu’une vie de femme ne pouvait être accomplie que si on était mère. On voit aujourd’hui effectivement aux Etats-Unis et en Allemagne, par exemple, des femmes qui témoignent pour dire qu’on peut avoir une vie riche, épanouie, sans enfant. Dans nos sociétés égoïstes, elles assument de vouloir garder leur liberté, leur argent, leur énergie, leur féminité. Pour moi, c’est un style de vie féminin radicalement neuf.
CHRISTELLE GEAY. A 44 ans, je n’ai pas d’enfant et je sens un regard négatif de la famille, des amis, de la société sur moi. Comment faire évoluer cela ?
Le seul chemin, c’est d’en parler et d’expliquer que c’est un choix. La société accepte assez légèrement ces milliers d’enfants qui naissent de façon totalement accidentelle, venant de parents irresponsables, de femmes qui sont tout sauf aptes à être mères : des droguées à mort, des grandes névrosées, ces actrices qui font ça pour leur image, etc. A l’opposé, je suis très reconnaissante aux femmes qui se sont interrogées et qui disent qu’elles ne peuvent pas ou ne veulent pas assumer d’être mère. Au moins, elles ont réfléchi !
RODOLPHE ROUSSEAU. Ne faudrait-il pas davantage de crèches d’entreprise pour faciliter la vie des mères ?
Là où les entreprises me semblent vraiment en retard, c’est que les horaires ne sont pas du tout adaptés, flexibles. Si on disait comme aux Etats-Unis : les bureaux ferment à 17 heures, cela changerait tout pour la vie quotidienne. Moi, là où je me pose la question de l’inégalité, c’est sur ce qui se passe à la maison. Quand on s’aperçoit que le partage des tâches n’a pas bougé depuis vingt ans, on se dit qu’il y a quelque chose à faire, mais on ne peut pas légiférer sur qui fait quoi à la maison. Pour ma part, je serais favorable à ce que ça devienne un thème politique. Comment voulez-vous, quand on est une femme, qu’on travaille, avec deux enfants et les tonnes d’obligations que cela représente, avoir les mêmes chances qu’un homme professionnellement ?
PIERRE DELOUVRIER. Comment les politiques peuvent-ils s’emparer de ce problème ?
J’ai une idée. Si un président de la République faisait un grand discours sur cette entorse à la démocratie, cette inégalité face aux tâches ménagères pour avoir du poids, il vaudrait mieux d’ailleurs que ce soit un homme qui le fasse eh bien, ça ne serait pas nul. Certes, il faudrait du talent pour que l’on prenne ces paroles au sérieux. Mais moi, j’attends cela. Et ne pas laisser strictement cette question à la gestion de chacun d’entre nous. Sinon, je ne vois pas comment sortir de cette nasse, sauf à dire : je ne fais pas d’enfant. Chaque femme a une petite bombe atomique, c’est celui justement de ne pas faire d’enfant.
Vous croyez au poids de la parole présidentielle ?
J’ai tort (rires) ! On ne va pas rentrer dans un débat politique. Mais je ne suis pas absolument sûre que le président actuel serait le mieux placé.
HANANE ABDELOUAHED. A force de parler sans cesse des problèmes des femmes, n’arrive-t-on pas au résultat inverse : que les choses ne changent pas ?
Si on n’en parle pas, ça sera pire.
Mais peut-être que les choses se feront-elles d’elles-mêmesâ?¦
Ecoutez l’expérience d’une vieille dame, c’est toujours un combat et le combat n’est jamais gagné. Et tout peut être remis en cause. C’est parce que dans l’histoire, des hommes et des femmes ont dit : « Ã?a, ça doit changer » et qu’ils se sont vraiment battus, que cela a un peu changé. Contrairement à vous, je crois qu’il faut parler, revendiquer et dire pourquoi quelque chose n’est pas juste. Dire non. Si on ne parle de rien, les femmes ont leur rôle tout tracé. Elles restent à la maison, elles ont des seins, elles allaitent.
RODOLPHE ROUSSEAU. Dans votre livre, il n’y a pas beaucoup de place pour les hommes. N’ont-ils aucun rôle à jouer ?
Evidemment que les pères existent ! Le père est à mes yeux très important. Le retour à la nature au premier plan de nos valeurs ne me paraît pas du tout un complot masculin pour ramener les femmes à la maison. Mais eux peuvent profiter de la situation. Si les femmes rentrent volontairement chez elles pour être la bonne mère qu’elles pensent peut-être pouvoir être, et si on écoute certains pédiatres qui conseillent que le papa ne s’interpose pas dans la relation entre la mère et l’enfant, c’est une porte ouverte pour les hommes pour se reculer s’ils le souhaitent.
CHRISTELLE GEAY. Votre livre est dédié à votre mari, Robert Badinter. Pourquoi ?
Pour une raison simple : il a toujours été très solidaire de mes combats. C’était pas mal de le lui dédier.
Sans les hommes, les femmes n’y arriveront-elles pas ?
C’est difficile de répondre à cela. Mon féminisme a cette faiblesse aux yeux de mes collègues féministes d’être trop tendre pour les hommes. Je ne suis pas pour la guerre. Je pense qu’on y arrive par la culpabilisation. Normalement quand on vit ensemble, que l’on fait des enfants ensemble, c’est que l’on s’aime. Si un homme aime une femme, comment peut-il supporter qu’elle se tue à la tâche, sans faire au moins une partie pour la soulager ? C’est sur cette culpabilisation-là qu’il faut jouer.
RODOLPHE ROUSSEAU. Faut-il légiférer sur l’interdiction du port de la burqa en France ?
Oui, mais pas tout de suite. Ce n’est pas du tout le moment car le consensus de départ a volé en éclats à cause du débat sur l’identité nationale. Si on interdit aujourd’hui le port de la burqa, la communauté musulmane, qui pourtant rejette massivement la burqa, le ressentirait très mal. Pour moi, l’idée serait de faire une loi qui interdise sur le territoire de se produire en public le visage entièrement couvert, pas de cagoule par exemple.
HANANE ABDELOUAHED. Vous êtes actionnaire de Publicis tout en étant féministe et philosophe. J’y vois un drôle de paradoxe quand on constate que les pubs montrent souvent des femmes objets…
Si quelque chose me choquait atrocement, je le dirais. Mais je n’ai pas les compétences pour gérer ni censurer des créatifs. Pour autant, il ne faut pas se foutre du monde, ce n’est pas la publicité qui est la cause principale de l’aliénation des femmes. Si les femmes se sentent insultées par une pub, elles ont l’arme absolue : ne pas acheter le produit qu’on leur vante. J’ai vu des publicités indignes, choquantes. Mais j’aime la publicité, elle m’amuse. Je voudrais bien qu’on ait un peu plus d’humour, même quand on est féministe. Dans les années 1970 , Publicis a fait une campagne qui a fait parler toute la France. Une femme avec une rose, toute nue, pour les soutiens-gorge Rosy. On ne voyait pas ses seins, mais on voyait qu’elle était nue. A l’époque, on a trouvé ça génial, c’était la libération de la femme. Mais depuis, la représentation de la femme objet de désir est devenue une abomination. Sachez que je vis très bien d’être philosophe, mariée à un homme de gauche et d’être la fille de Marcel Bleustein-Blanchet (NDLR : fondateur de Publicis). Je suis très fière de ce que mon père a fait.
PIERRE DELOUVRIER. Avez-vous des raisons d’être optimiste ?
Je ne crois pas à la bonté, mais au génie humain, on va trouver des solutions pour que la société soit un peu plus vivable, y compris en faisant des efforts pour notre environnement !

 

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